Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Porter une possible fièvre
Partir où personne ne part
Aimer jusqu’à la déchirure
Aimer même trop même mal
Tenter sans force et sans armure
D’atteindre l’inaccessible étoile
Telle est ma quête
Suivre l’étoile
Que m‘importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans question ni repos
Se damner pour l’or d’un mot d’amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon cœur serait tranquille
Et les villes s’éclabousseraient de bleu
Parce qu’un malheureux
Brûle encore bien qu’ayant tout brûler
Brûle encore même trop même mal
Pour atteindre à s’en écarteler
Pour atteindre
L’inaccessible étoile
Jacques Brel
et puis un jour d’aujourd’hui
ou bien d’hier
de l’avoir suivi
obsédé habité
comme un possédé
à s’en être arracher les paupières,
à s’en être user les paumes des mains
et en faim réaliser
cet amour d’un demain
et en faim réaliser
que cet amour de demain
cette inaccessible étoile
dort, dort simplement
tout à côté
de ce cœur
qui a tant brûlé
brûlé à te chercher ailleurs alors
alors que l’or d’un seul mot d’amour
de cette si accessible étoile
dort, dort simplement
à mes côtés,
aux côtés de ce cœur
qui a tant brûlé
qui a si mal ou bien… bien trop aimé
par foi jusqu’à la déchirure,
sans force ou sans armure
jusqu’à la désespérance
jusqu’à réaliser l’errance
d’une inaccessible étoile
puis lorsqu’à t’avoir regardé
tout simplement, simplement assis à tes côtés
avoir réalisé
que l’amour bien loin
d’être loin
fidèle comme une ombre
se tapissait dans l’ombre de ton ombre
dans la lumière de ta lumière
Inaccessible étoile atteinte, cueillie
à s’en écarteler t’atteindre
toi, l’Inaccessible étoile recueillie
dans la douce paume de mes mains
ouvertes en offrandes à nos tendres lendemains
Vivre l’étoile
telle est ma quête
Vivre ton étoile
de rêves ma Reine s’achève ici l’enquête
If Yves"