Corps et âmes
La nuit de mon corps
"Etranges sensations
De vivre ou de revivre des sentiments éparpillés
Au gré des torrents du Temps…
Etranges pincements qui du Cœur serrent l’étau
Et libèrent du sang le flot… vif… beau…
Douces palpitations qui m’étreignent
Et d’un souffle chaud
Réconfortent… chairs et Âme
Loin de toi,
De tes regards,
Je désespère et me désagrège
Peu à peu en bribes de temps
Loin de toi,
De l’espérance
Se meurt d’ennui l’horloge désuète
Qui s’égrène d’éternités à t’attendre
Loin des yeux, loin du cœur,
Quelle belle affaire pour qui n’a connu les affres suaves
Et l’attente de l’être aimé
L’échauffement des sens et l’imaginaire fécond
Qui s’égarent d’un sourire,
Du souvenir, même fugace, d’un frôlement, d’une main,
De l’esquisse offerte,
D’un visage
Corps et Âme
Emotions inscrites en lettres de feux, au calame, à la lame…
Je croyais…
Je croyais naïvement
Ne plus sentir, ne plus ressentir ou pressentir ces émotions fortes
Belles à en mourir… Belle à en dépérir…
Du plaisir
D’Être à tes côtés, à entendre ta voix,
A t’écouter vivre, à te goûter vive
Et t’offrir en gage son plus intime, son plus profond soupir
A en périr…
Des songes merveilleux d’un pas de deux,
D’un pas de dieux,
Qui nous répètent à l’envi : c’est beau la Vie…
Je pensais,
Je pensais lentement, au fil du temps, commencer à me connaître…
Je pensais connaître l’amour, ses paradis et enfers
En avoir parcouru mille jardins,
Et goûté mille fruits,
Je pensais en avoir dévalé mille plaines et vallons,
Semé mille graines d’éternité latente
Je pensais pouvoir,
Pouvoir fermer et protéger l’huis de mon Cœur
Cette pauvre poterne du corps…
Je pensais…
Puis, un rêve s’est fait jour,
S’est fait Femme…
De mille batailles ne seraient rien sorti s de mes défenses comme entailles
Une parole,
Un regard,
Une bouche,
Un effluve,
Une brillance
Et émerge un cœur tendre…
Avant que le coq ne chante,
J’avais rendu les armes et remis de mon âme les clés
Je pensais,
Je pensais ne plus sentir, ne plus ressentir ou pressentir ces émotions…
C’était mal se connaître, c’était surtout mal reconnaître de la Femme la puissance…
Je pensais puis, j’appris en essence
Rien n’est plus merveilleux que du Cœur l’envolée sur les ailes du vent
Telle une plume de soie Emporté
Caresses incessantes qui m’enveloppent de moelleuses pensées
Fleurs d’été en bouquets de sens
Eveillés par ta présence
Chère à ma chair
Lèvres contre lèvres
Un Cœur s’emballe, s’arrête et prend le rythme de tes pas
A ton ombre attaché comme Lune et Soleil
Libre et éclairé
De ses sens maître
Offert en reconnaissance d’une simple renaissance
Celle d’un Homme, celle d’une Femme,
Celle d’un Homme et d’une Femme,
Deux êtres se rencontrent et la vie ne sera plus jamais pareille ou égale à elle-même…
Deux lignes, deux courbes s’unissent et s’emmêlent et la vie bouscule l’huis de nos certitudes
Cœurs et Âmes
La Nuit de mon corps
Le tombeau de mes jours
Se réchauffent aux rayons de tes yeux et de la vie l’or
Pour cela, même éphémère, elle vaut la peine d’Être
Pour cela, ma Muse, je t’en remercie…
Du fond des cieux… Tendre évanescence
If
Yves
"