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Lettre à l'Insouciance
"Je ressens du tréfonds de l’être un étrange frisson
Une force malhabile qui se fraie son chemin de déraison,
Un sentiment puissant qui emporte tout…
Et me laisse, pantois, hagard, un regard si doux
Qu’il m’aveugle de bonheur, de larmes de joie
Pour naître près de toi, toi la Femme à la peau de soie
Je ressens ce tressaillement qui me déborde, m’emporte
Au loin des doutes, des affres de la Nuit, de nos cœurs j’affranchis la porte
Je ressens ce frémissement, ce balbutiement qui de nos jours
Se font amours… tambours de mon cœur, frappez, battez le tempo lourd
De mes sens qui voltigent en tous sens, frappez battez le tempo lourd
De toute cette attente qui devient langoureuse torture
Et de mes songes se forgent les fils et l’armature…
Je ressens cette joie profonde de vivre
Vivre, libre d’aimer, aimer à s’égoutter de nos sens ivre
Je ressens cette force inéluctable qui nous amène si près de l’essence première
Cette vitalité soûlante de la rencontre originelle, celle où plonge mon âme ouvrière
Du fond des yeux, de mes lèvres mêmes brûlent les ardentes pensées
qui t’accompagnent et s’offrent sans limite à la passion de tes baisers
douce folie que celle-là
douce folie que de se laisser vivre
douce folie que d’aimer être ivre
douce folie que de renaître là
If
Yves