"
Tristesse
"Tristesse de ces âmes errantes, isolées, esseulées
Qui parcourent de l’esprit les landes désolées
Pieds nus, corps nus elles errent par les sentiers, les sentes
De la vie solitaire leur valétudinaire descente
Plongées dans l’obscurité ambiante elles pleurent
Des larmes de sens, les soupirs de l’enfance… la peur
Elles s’offrent à la Nuit, elles s’anesthésient dans les vapeurs
D’alcools lourds, méprisants artifices qui sonnent l’heure
De l’oubli, des danses dérisoires, de l’appel des sens
Tristesse de ces âmes errantes qui s’égaient en tous sens
Au premier sourire inconnu, au premier geste de tendresse
Assoiffées, brisées par ces caresses dont la souvenance blesse
Délicatesse de ces âmes errantes, isolées, esseulés
Fantômes du passé, murs de grisaille à la chaux vive coulés…
Blancheur de ton sourire qui masque les yeux de ta douleur…
Blancheur de mes lèvres déposées sur la signature de ton cœur…
S’apaisent tes sanglots… Viens, viens, rejoins-moi dans les limbes
Oublie des astres le froid éclat, rejoins-moi dans l’Olympe
Que cette tristesse se noie dans les hanaps de liesse
Que cette tristesse demeure ombre parmi les ombres de ta jeunesse
Bannie sois-tu, solitude, bannie sois-tu …
Du passé, de la nuit les murmures se sont tus
If
Yves