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Combat
"Le corps noir resplendit sous l’éclair subtil de mes mains hargneuses
L’uniforme déchiré par la haine de l’Autre, de l’étranger, la faucheuse
Explose mes pensées fébriles… explose cette tête de fer docile fossile
La haine… la haine…
Je te ressens si fort dans ce cerveau mort, mourrant… je sème…
Le vent de la discorde, je chevauche les ailes du temps, les plaines sombres de la désespérance… je me nourris de l’inconscient, de la peur, de l’inconnu qui effraie les simples d’esprits…
Je suis fille de l’intolérance, des tabous imbéciles, de toutes ces craintes et lâchetés dont nous faisons preuve jour après jour…
Cette facilité de pensée qui nous empêche de croître et de rêver aux mondes de demain… d’aujourd’hui…
Ceux qui nous laissent grandir, libres et amoureux, de l’autre respectueux…
Dans sa différence, ses droits et ses devoirs, sa complétude, son rythme de connaissance ou d’ignorance, sa sensibilité…
Cet amour simple qui nous fait découvrir que la vie est belle, si belle
Si nous nous donnons la peine de la regarder, de la pressentir, la ressentir, la sentir… simplement la laisser nous inonder…
À pleines mains, à plein cœur à corps…
Le corps noir resplendit sous l’éclair subtil de mes mains hargneuses
Il tremble sous les coups de la lumière de tes pupilles amoureuses
Il préfère l’obscurité à la franche luminosité… des sourires d’enfants,
Aux ballades des amants, …il préfère la prière des morts aux larmes de joie…
Regarde-le bien en face ce monstre stupide qui sommeille en nous…
Regarde-le bien en face et dissous-le sous la pureté de ton amour…
Regarde-le bien en face…
Face-à-face…
Afin qu’il s’efface… qu’il s’efface
If Yves
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