Le Dépeupleur "Académie 17/10/00 Le Dépeupleur
Il parcourait les campagnes de sa légère faux
Rictus aux lèvres, blancs couteaux
Y recherchant têtes et pêchés
En guise d’amulettes, de trophées
Les crânes pendaient…
Brinquebalaient…
Lambeaux de chairs,
Mémoires vidées
Schématisées…
Presque caricaturales…
Le Dépeupleur parcourait les campagnes de sa faux
Rictus en fièvre, blancs couteaux
Elles s’agitaient fébriles en rouges sanguins
Et s’écroulaient les vertes prairies, désolées, rouges vins
Les orbites décavées, presque absentes, folles absinthes
Emeraudes ciels où retentit du Dépeupleur la plainte
Et le Soir se déchirait…
Et le Soir, patiemment, se déchirait… tandis que la Nuit, chaude et profonde,
Sur tes épaules pleurait…
Tandis que se dessalait doucettement de tes yeux lacustres l’onde
Et le Soir te désirait,
Et la Nuit sur tes épaules pleurait…
If Yves