Jours d’ombres, de lumières
"Jours d’ombres, de lumières
Etranges, ailleurs… senteurs
De désuétude l’odeur
Parsemée aux vents intérieurs
Poussières
Vents de bruines, pluies
Aux soleils de mes yeux, au bleu de tes yeux
Vents de ruine, suies
Fanals odieux… falotes aux dieux
Le temps me presse
Me presse de désespérance
De déshérance
Le temps se presse
Et me flanque les flancs
M’aborde les côtes
Tristement
Triste adam
Je rêve
De je ne sais quoi
De je ne sais qui
De lèvres d’ève
D’une chaleur froide
Roide
Comme ma nuque
Comme ma nuque
Simple eunuque
Emasculé de tous sentiments
Emasculé de toutes sensations
J’ai froid
Et se couvre ma peau d’effroi
Et se couvre mes os de glace
Congère
Qui s’ignore
Un con qui ne gère du temps que l’or
Je ne pense plus
Je ne panse même plus
Rien à y faire
Rien à faire
Qu’attendre que se passe le temps
Que se passe ce temps
Et oublier
Le bleu de tes yeux
La profondeur de mes cieux
Je passe le temps à rêver
A survivre
Aux jours
A vivre la nuit
Au jour le jour
Tu étais mon soleil
Ma déesse
Ma prêtresse
Tu es mon soleil
Et d’un astre
M’a mené au désastre
Ce corps mourrant
Ce corps piaillant
De faim
De soif
A la fontaine m’épancher
A ta source me pencher
Y mirer
Une fois encore
Une seule fois en corps
Ton essence si douce si belle
Ma cybèle
Tu étais mon soleil
Et je ne brûle plus
Je me consumme
Et ne vis que de l’agonie
Qui s’assume
En or
En vrai
En orfraie
Tu étais mon soleil
Et je ne brûle plus
Je me consumme
Dans le souvenir
De tes doigts de ta peau
De toute cette joie
A te caresser les sens
A y plonger racines essences
Tu es mon soleil
Mon astre
Mon désastre
Ma déesse
Prêtresse
Si belle
Cybèle
If Yves
"