Je me souviens
"Je me souviens de ces jours d’été
Où le temps semble immobile, arrêté
Je me souviens de ces odeurs de foins coupés
De ces longues ballades nonchalantes, de ces vertes allées
Les rayons de soleil tombent drus des frondaisons
Ils éclairent toute la vie insouciante des sous-bois
Ils soulignent chacun de nos pas d’un zeste d’histoire, tu vois…
Cette terre, ces feuilles, ces odeurs de champignons
Tu vois… Je me souviens du crissement des criquets
De la course vive du ruisseau, du vol des martinets
Là-haut, là-haut dans le ciel… tout azur de liberté
Du papillon se posant délicatement sur ton épaule bronzée
Je me souviens de tes sourires, du mouvement de ton cou, de tes épaules
Lorsque nous jouions au milieu du gué, sous les pleurs du saule…
Je me souviens si bien de ton visage, du moindre de tes traits
De ces paroles sans paroles, du moindre de tes attraits
Et je te regarde en corps aujourd’hui
Et mon espace est empli de ton présent
Et je te regarde et t’accompagne, toi, le bel esprit
Et mon cœur tout entier resplendit d’être ton amant
Je me souviens de ces jours d’été
Où le temps semble immobile, arrêté
If Yves"