"
Je franchis
"Je franchis des grillons l’envoûtante chanson
Qui annone de nos cœurs l’inéluctable floraison
Oui, je dépasse leur tendre et vaporeuse évanescence
J’assiste, ému, et insouciant à leur éclosion, leur naissance
Je franchis alors des cigales l’ensorceleuse rengaine
Tandis que de mes mains nocturnes je t’emmène
Sur les vagues d’amour, emporté par leurs chants,
Rejoins, affolés par l’échauffement de nos sangs
Le temps du souvenir s’estompe et s’élance et se brise
Le temps du souffrir, du périr s’envole sous le lever de la brise
De nos baisers s’échappent mille fragrances, mille parfums
Ils déposent les armes de nos blessures anciennes et annoncent la fin
De la Vallée des larmes, le lever du jour nouveau, de notre quête
Incessante du bonheur, du présent de l’astre vénéré de nos ancêtres
Fleurissent nos corps, fleurissent d’or la ceinture de tes yeux
Qui m’amènent la fièvre de tes lèvres, et m’emportent de ta vie amoureux
If
Yves