Le ciel est si lourd de mes yeux fatigués
J’ai un tel besoin de reposer ces fardeaux passés
Parfois trop présents…et en même temps absents
Dans les brumes de ces maux de ces mots de sang
Le ciel est lourd et pourtant je l’entends je le sens
Se dessinent au loin des lendemains enchanteurs
Sans nuages noirs, dissous sous tes mains, et sans peur
Là où se redressent tous mes sens au temps présent
Aux battements de mon cœur qui te répondent
Là où mon essence et la joie de mon âme débondent
Et t’inondent de rires et de chants, printaniers murmures
Rugissements des vagues, de la vie océane, de douce saumure
Laisser du temps au temps, se décanter de ces ombres embrassées
Embarrassé de tant d’obscurité avalée, digérée, crachée dégueulée
Se purifier le corps et le cœur à chaque suée à chaque vomissement
Se régénérer de l’intérieur et y chercher de la vie le noyau luminescent
Dans nos yeux « encielés », ensorcelés et fatigués lourds et gourds
Je nous aime au travers du pardon que je m’accorde en faim, sourd
A toutes ces récriminations et culpabilités qui ne m’appartiennent pas
Que je laisse derrière moi à chaque souffle à chaque rire à chaque pas
Se libérer enfin et vivre le moment présent dans l’ici et maintenant
Aussi léger qu’une plume se retrouver de son âme le tendre amant
Sans rien attendre que la chaleur de tes yeux posés en offrandes sages
Sur les lambeaux de mon cœur qui se reconstruit en diaphanes partages
Se réchauffer aux soleils de tes mots de tes écrits de tes soupirs
Que je danse au sein de la nature que je chante aux sons de la lyre
De nos rires naissants… Là où j’accueille la lumière iridescente
De nos cœurs battants… Je m’y plonge enfin, tendre, dans l’onde naissante
If Yves
Déconstruction et intégratives traces