Je passe de programme en programme

Je passe de programme en programme

Je réalise à quel point nous sommes conditionnés

Par l’absence ou l’amour d’un homme ou d’une femme

Que de questions à chaque souffle déposé

Que viens-je faire ici ? Pourquoi tant de complexité

Pourquoi dois-je vivre tout cela isolé mal entouré

Alors que d’autres le vivent aimés chouchoutés

 

Je passe de programme en programme

Et pourtant je ne perds ni ne gagne le moindre gramme

A me torturer me pressurer me flageller

Je ne construis et ne passe que de drame en drame

 

Comment apprendre à aimer, à s’aimer, à semer, à parsemer

Comment partager ce que l’on a mal reçu, compris ou digéré ?

 

Se laisser aller à observer la nature si belle et si cruelle

Impitoyable et pourtant si généreuse dont nous suivons l’appel

Au jour le jour que de détours que de retours

Parfois si légers ou si lourds dans nos corps et nos cœurs sourds

 

Suivre la voie Poursuivre ta voix qui m’interpelle au-delà des maux

Suivre et prévenir celle qui résonnera en chaque cellule de mes os

Suivre et revenir en corps auprès de toi y trouver refuge ou s’y trouver Soi

En miroir se découvrir et abandonner tous les oripeaux de chair ou de soie

 

S’autoriser à vivre à cent mille à l’heurt sans choc sans heure perdue

Tandis que mes rires te rejoignent dans cette glace qui se fond éperdue

Se brisent les miroirs du passé pour venir embrasser cette vie si fragile

Et délaisser les pensées les remords les regrets inutilement futiles

 

Je passe de programme en programme à la recherche de ce qui est

A la recherche de ce qui naît une fois de plus enrichissant karma

Je passe de programme en programme et me délaisse pas à pas

Pour n’être relié qu’au souffle à l’air au vent à tout ce qu’il me plaît

D’être

De naître

Pour toi

Pour moi

Je me délasse et te délace

Nous fondre ici et maintenant tout est à sa place

 

Inch’Allah

Tout est là

 

If Yves

Traces angéliques   Mohammedia

Je respire nos âmes

12 mai, par Yves Wauthier - Freymann

je respire nos âmes

en volutes de fumée

sur tes ailes

déposées

je respire tes yeux

et par tes sourires

j’y entrevois les Cieux

et dix mille autres lieux qui m’inspirent

je respire ton air

s’y ouvrent des parfums

qu’exhalent tout à la fin

ce qui m’amène à te plaire

je respire calmement

et mes pensées s’éloignent

de tous ces anciens tourments

là où nos coeurs se rejoignent

je respire et m’inspire

de tes rires

je respire en faim

et de toi de nous m’imprègne sans fin

if yves

retraite TAT (...)